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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 08:45

Ce recueil de nouvelles et de photographies, paru aux éditions Barzakh, a fait l’objet d’une rencontre littéraire à la librairie internationale Chihab en présence de quelques auteurs qui ont collaboré à cet ouvrage, notamment Kamel Daoud, Chawki Amari, Hajar Bali et Habib Ayyoub.

Cette rencontre, organisée avant-hier, et modérée par Selma Hellal et Sofiane Hadjadj, a porté sur l’élaboration de ce recueil de nouvelles (signées Kaouther Adimi, Chawki Amari, Habib Ayyoub, Hajar Bali, Kamel Daoud, Ali Malek et Sid-Ahmed Semiane) et de photographies (signées Nasser Medjkane et Sid-Ahmed Semiane). La rencontre a réuni la plupart des auteurs qui ont contribué à la réalisation de cet ouvrage, notamment les chroniqueurs et auteurs, Chawki Amari et Kamel Daoud. Le journaliste et auteur Habib Ayyoub et l’auteur de texte de théâtre, Hajar Bali. “Nous avons fait un recueil de création où nous avons réuni de jeunes et anciens auteurs qui ont travaillé avec nous”, a déclaré l’éditeur, Sofiane Hadjadj.

S’appuyant sur l’absence de la littérature noire policière en Algérie, Selma Hellal et Sofiane Hadjadj ont eu l’initiative d’éditer un recueil composé de sept histoires et d’illustrations. “Alger, quand la ville dort” est inspiré d’une atmosphère et d’un climat lugubre, tournant autour d’Alger et de ses facettes cachées. “Nous avons imaginé une sorte de synopsis portant un clin d’œil au film Quand la ville dort de John Huston. Alors, nous avons demandé à chaque auteur de faire une nouvelle. Ces nouvelles s’imprègnent d’une atmosphère noire. Le roman noir est probablement le meilleur pour refléter Alger”, a signalé Selma Hellal. Concernant les auteurs présents, chacun d’eux est issu d’une ville différente et ne perçoit pas la capitale du même œil que ses habitants. Kamel Daoud, originaire d’Oran, a écrit pour cet ouvrage La transsexuelle Est-Ouest et le minotaure 504. “Alger est comme une belle femme mais en la touchant, c’est un homme. C’est une ville qui abuse et qui fait peur. C’est une sorte de grand intestin ou alors un animal”, a-t-il souligné. L’heureux lauréat du prix Mohamed-Dib 2008 a estimé qu’il était difficile d’écrire sur une ville autre que la sienne. “J’ai écrit sur un Alger vu de l’extérieur”, a-t-il dit. Avec une approche loufoque, Habib Ayyoub a élaboré la nouvelle, Alger, le nombril du monde. Très passionné par les polars, l’auteur s’est servi de la fiction pour “dénoncer des vérités”. Originaire de Dellys, en l’écrivant, il doutait de pouvoir écrire sur la capitale. “Je ne me savais pas capable de parler d’Alger sérieusement ! J’ai choisi le ton grinçant avec beaucoup d’humour pour parler de choses sérieuses”, a-t-il confié. Chawki Amari, auteur de la nouvelle L’homme sans ailes pense que “la capitale est méprisée, c’est une ville hybride. On ne lui rend pas assez hommage pourtant c’est le berceau de la culture, de l’économie, de la philosophie… J’ai voulu rendre hommage aux Algérois : les jeunes, les intellectuels, les sdf, les alcooliques”. Félicitée par ses éditeurs, Hajar Bali a excellé dans l’exercice de la nouvelle avec son texte intitulé les Chiens errants. “Elle a été la plus disciplinée dans la tentative de restituer le roman noir à travers l’intrigue et le meurtre, tout est vénéneux”, a déclaré Selma Hellal. À travers ces nouvelles, les auteurs ont retrouvé un sentiment de liberté, même si cela a été commandé par les éditeurs.

À l’unanimité, les quatre réunis étaient satisfaits par cette demande. “Ce n’est pas un sentiment de travail mais un exercice de liberté”, a déclaré Kamel Daoud.

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