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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 08:11

 

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Présenté à la 15ème  édition du Salon international du livre Il était une fois, peut-être pas de l’auteur Akli Tadjer connaît actuellement un véritable succès auprès du public. Paru chez les éditions Apic, cet ouvrage conjugue avec justesse la fantaisie et la réalité. C’est l’histoire d’un papa poule qui voue un amour démesuré à son unique fille, Myriam. L’ayant élevé seule à Paris, Mohamed (le papa) s’est investi corps et âme dans l’éducation de sa fille qui ne rêve que de prendre le large. Après l’obtention de son bac, Myriam part s’installer à Toulon en intégrant une école de commerce maritime tout en poursuivant sa passion pour la voile. Seul au monde cette fois, Mohamed trouve refuge dans ses contes, des contes qu’il cogitait jadis pour sa fille. Il lui relate l’histoire de ses ancêtres, Awa, la confectionneuse d’éventails qu’il joint à Dey Hussein, mêlant ainsi l’histoire et la préhistoire en se permettant de créer tout un
univers des Mille et une nuits.  Myriam rend souvent visite à son père, mais cette fois, elle viendra accompagné de son «gus» comme Mohamed se plaît à le surnommer. Ce gus n’est autre qu’un Français de souche rejeté par ses parents à cause de sa Myriam (la fille arabe).  Cette dernière demande à son papa d’héberger son compagnon au chômage le temps de se dénicher un job. Mohamed, pas très enthousiaste, finit par céder et c’est là que commence à naître sa complicité avec Gaston «le gus». Entre-temps, Myriam semble avoir trouvé un nouveau compagnon à Toulon. Mohamed observe des changements chez sa fille (cheveux teints au henné, tenue vestimentaire orientale). Malik, son nouvel ami, n’est autre qu’un Arabe, étudiant en théologie qui aspire à devenir imam. Mohamed est choqué par le choix de sa fille et décide de la sauver. Mohamed doit ranger de côté ses contes et raconter la véritable histoire à sa fille, celle de sa maman. Ecrit avec tendresse, ce roman dévoile l’humour et l’humanité de l’auteur. Son personnage principal est peint d’une façon très réaliste avec ses qualités et ses défauts. L’auteur lui créera une échappatoire : l’évasion à travers les contes imaginaires. Akli Tadjer évoquera aussi d’autres sujets d’actualité comme l’homosexualité à travers le personnage de M. Blin. Entre racisme et intégration, une véritable réflexion est imposée dans cet ouvrage. On retrouve également un côté doux-amer dans la
constitution des contes de Mohamed et le roman. Le style de l’auteur est fluide et accessible. Une histoire intimiste et passionnante
qui pousse le lecteur à dévorer le roman.Rappelons que Il était une fois peut-être pas d’Akli Tadjer a reçu le prix «révélation littéraire 2009» et le livre est actuellement disponible au 15ème Sila.  

 

Source : La tribune

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