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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 12:50

Poignante image que celle de Fadhila Kateb, sœur de l’écrivain – qui prend part à chaque activité sur Kateb Yacine – une grosse valise à la main.

YACINE

En commençant à la défaire, elle retire un chapeau de paille usagé, des lunettes, des stylos, une machine à écrire, des vêtements, des affiches, des documents et tout ce qu’utilisait Yacine de son vivant et que la vieille dame a pensé sauvegarder et exposer. Un singulier et triste spectacle qui illustre le mépris des autorités en charge de la culture, qui tournent le dos au patrimoine culturel, mais que les bonnes volontés tentent de préserver vaille que vaille.

Et Fadhila Kateb a reproduit le même décor lors de la deuxième édition du colloque international consacré à la vie et l’œuvre de l’illustre écrivain et dramaturge Kateb Yacine qui se déroule depuis mercredi dans la ville de Guelma. Les travaux de cette manifestation culturelle qui se déroulent dans la salle de cinéma se terminent aujourd’hui. Ils sont organisés par l’association Promotion tourisme et action culturelle qui a réussi à donner une remarquable consistance aux travaux.


L’esprit de la tribu


Des enseignants chercheurs de nombreuses universités du pays (Oran, Constantine, Tizi Ouzou, Béjaïa, Annaba, Guelma), des étrangers (Etats-Unis, Autriche, France) participent à cette rencontre avec des communications dont le thème global tourne autour de «Nedjma : modernité, esthétique, héroïsme romanesque». Outre la quinzaine de conférences, des spectacles artistiques ont été présentés au public ; le théâtre de Sidi Bel Abbès avec une pièce intitulée Eclats, une production artistique bâtie sur les textes de Kateb Yacine alors que la troupe Riadh El Andalous a clôturé les conférences par une soirée musicale hier en fin de journée. Les organisateurs de ce colloque ont également programmé des visites à Aïn Ghrour, un village qui a inspiré Kateb Yacine pour l’écriture de l’immortel Nedjma, où une stèle réalisée par Djamel Chadli a été érigée à l’effigie de l’épopée de la tribu de Yacine, les Béni Keblout.

L’esprit de la tribu semble en tout cas être perpétué, car outre Fadhila Kateb, qui a monté une exposition avec l’aide de Djamila Issiakhem, la nièce du peintre M’hamed, il y a aussi Hans Jordan, le fils de Yacine (de mère allemande). Un geste symbolique : inséparables, Yacine et M’hamed disparus il y a plus de deux décennies, sont toujours présents. Une présence, captée par le public, au sein duquel des femmes et des jeunes filles, qui a suivi les interventions. Cette commémoration du 21e anniversaire de la disparition de Kateb (le 28 octobre 1989) est considérée par Ali Abassi, président de l’association organisatrice «comme positive, car elle a réuni plusieurs universitaires algériens et étrangers qui continuent à valoriser les productions de Kateb Yacine alors que certaines structures de Guelma nous ont mis des embûches». La nécessité d’ouverture d’un musée dédié à Kateb Yacine est de nouveau relancée. Le ministère de la Culture est interpellé.       

 

Source : El Watan

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