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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 08:16

Josyane de Jesus-Bergey est une poétesse Portugaise d'origine, Française d'adoption et Algérienne de Coeur. Une méditerranéenne tout court. S'appyant sur "la volonté de dire du beau" comme canne, fourrant des verbes bien ciselés dans sa musette, elles sillonne, à travers le monde, les festivals et les rencontres dédiés à la poésie. Parmi ses oeuvres, on peut citer :

 - L'heure Marine, éditions Petit Véhicule, 1995

- Pour un soleil qui meurt, éditions Arcam, 1996

- De l’arbre à l’homme... jusqu’à l’épuisement de la saignée, La Bartavelle Éditeur, 1997

- La brodeuse d’écume, éditions Clapas, 1998

- L’eau Perride, La Bartavelle Éditeur, 1998

- Le temps suspensif, éditions Encres vives, 1998

- Un cheval sur l’océan, éditions Encres vives, 1999

- Ne me raccompagnez pas, je suis pressée, La Bartavelle Éditeur, 2000

- Comme une confession de pierres - Eldjazaïr, La Rochelle, éditions Rumeur des Ages, 2003, (textes traduits par le poète tunisien Mohamed Rafrafi ).   

- Ce n’est pas parce que la porte s’est refermée, éditions Rumeur des Ages, 2003

- Amulettes, éditions Encre et Lumière, mars 2009 , avec des peintures de Hamid Tibouchi

Sur cette photo, Josyane de Jesus-Bergey avec la Syrienne Maram Al-Masri

En cette année 2012, elle se prépare à nous revenir avec un nouveau recueil dont le titre serait " Pourquoi ces vies qu'on efface". le recueil s'annonce beau et touchant tant la thématique tourne autour de l'enfance et de la guerre. Josyane de Jesus-Bergey, à l'instant arc-boutée sur son manuscrit pour les derniers correctifs avant publication, nous a aimablement autorisé la mise en ligne de ces quelques extraits. Qu'elle trouve ici l'expression de notre profonde gratitude.

 

Extraits :

 

01

Dans ces pleurs d’enfant venu d’ailleurs

j’ai la mort

inscrite en nos mémoires

il y avait l’autre

il y avait  nos murs

et la terre éclatait

nos murs s’écroulaient

Pourquoi ce jour qui n’en fini pas

Pourquoi ce ciel qui pleure

et cette cage

qui s’ouvre sur vos haines ?

 

Terre lourde

Terre maudite

 

Trop de linceuls

Trop de mensonges

et

Ce temps

Ce temps

qui détruit l’enfance

Dis Pourquoi ?

----

02

S’il ne suffisait que le silence

de ces heures

ou le pas de mon père

claudiquant

sortant de ses sacoches

les dernières tomates du jardin

alors je serais

cette enfance

 

Tête haute

je crierais mes peines      mes joies

à peine libérée pourtant

de  mon nom

comme croix des hommes

de ce fil des heures

passées sous silence

de ces jours sans amour

quand toi l’enfant

espoir du lendemain

m’ouvre la route

me faut-il croire encore ?

-----

 

03

J’ai retrouvé dans ces déchirures

du temps

les grappes lourdes de nos vendanges

les pas de l’enfant

le sabot du cheval

dans la prairie

 

J’entends dans ma mémoire

ton rire  venu d’ailleurs

tes mots

sans les comprendre

 

Mais je sais

que d’ici où de là-bas

c’est toujours un autre moi que j’entends !

------

Josyane De Jesus-Bergey 2012 ( Tous droits réservés )

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