Josyane de Jesus-Bergey est une poétesse Portugaise d'origine, Française d'adoption et Algérienne de Coeur. Une méditerranéenne tout court. S'appyant sur "la volonté de dire du beau" comme canne, fourrant des verbes bien ciselés dans sa musette, elles sillonne, à travers le monde, les festivals et les rencontres dédiés à la poésie. Parmi ses oeuvres, on peut citer :
- L'heure Marine, éditions Petit Véhicule, 1995
- Pour un soleil qui meurt, éditions Arcam, 1996
- De l’arbre à l’homme... jusqu’à l’épuisement de la saignée, La Bartavelle Éditeur, 1997
- La brodeuse d’écume, éditions Clapas, 1998
- L’eau Perride, La Bartavelle Éditeur, 1998
- Le temps suspensif, éditions Encres vives, 1998
- Un cheval sur l’océan, éditions Encres vives, 1999
- Ne me raccompagnez pas, je suis pressée, La Bartavelle Éditeur, 2000
- Comme une confession de pierres - Eldjazaïr, La Rochelle, éditions Rumeur des Ages, 2003, (textes traduits par le poète tunisien Mohamed Rafrafi ).
- Ce n’est pas parce que la porte s’est refermée, éditions Rumeur des Ages, 2003
- Amulettes, éditions Encre et Lumière, mars 2009 , avec des peintures de Hamid Tibouchi
Sur cette photo, Josyane de Jesus-Bergey avec la Syrienne Maram Al-Masri
En cette année 2012, elle se prépare à nous revenir avec un nouveau recueil dont le titre serait " Pourquoi ces vies qu'on efface". le recueil s'annonce beau et touchant tant la thématique tourne autour de l'enfance et de la guerre. Josyane de Jesus-Bergey, à l'instant arc-boutée sur son manuscrit pour les derniers correctifs avant publication, nous a aimablement autorisé la mise en ligne de ces quelques extraits. Qu'elle trouve ici l'expression de notre profonde gratitude.
Extraits :
01
Dans ces pleurs d’enfant venu d’ailleurs
j’ai la mort
inscrite en nos mémoires
il y avait l’autre
il y avait nos murs
et la terre éclatait
nos murs s’écroulaient
Pourquoi ce jour qui n’en fini pas
Pourquoi ce ciel qui pleure
et cette cage
qui s’ouvre sur vos haines ?
Terre lourde
Terre maudite
Trop de linceuls
Trop de mensonges
et
Ce temps
Ce temps
qui détruit l’enfance
Dis Pourquoi ?
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02
S’il ne suffisait que le silence
de ces heures
ou le pas de mon père
claudiquant
sortant de ses sacoches
les dernières tomates du jardin
alors je serais
cette enfance
Tête haute
je crierais mes peines mes joies
à peine libérée pourtant
de mon nom
comme croix des hommes
de ce fil des heures
passées sous silence
de ces jours sans amour
quand toi l’enfant
espoir du lendemain
m’ouvre la route
me faut-il croire encore ?
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03
J’ai retrouvé dans ces déchirures
du temps
les grappes lourdes de nos vendanges
les pas de l’enfant
le sabot du cheval
dans la prairie
J’entends dans ma mémoire
ton rire venu d’ailleurs
tes mots
sans les comprendre
Mais je sais
que d’ici où de là-bas
c’est toujours un autre moi que j’entends !
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Josyane De Jesus-Bergey 2012 ( Tous droits réservés )